La Fondation «Mbrf» vient de publier les résultats de «l’Indice mondial du savoir 2024». Le «Global Knowledge Index» (GKI) de cette année a pu évaluer 141 pays et montrer que les Africains sont à la traîne, à l’exception d’un nombre très restreint d’entre eux.
Lors d’une table ronde intitulée «Partenariat entre le Pnud et la «Mbrf»-Faire progresser les connaissances dans la région des États arabes et au-delà», la Fondation «Mbrf» et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) viennent d’annoncer les résultats de «l’Indice mondial des connaissances 2024» (GKI 2024).
Des notes de 1 à 100
Il s’agit d’un outil de référence mondial, initié en 2017 et publié chaque année, qui permet d’évaluer les réalisations notables des nations dans le domaine du savoir, de l’éducation, de la technologie, de la recherche et du développement. Ainsi, et sur la base des points forts et des faiblesses dans ces domaines, chaque nation peut relever les défis locaux et internationaux.
En plus d’un indice relatif à l’environnement favorable et qui fournit une perspective sur les aspects socioéconomiques, de gouvernance, de santé et environnementaux qui façonnent et soutiennent les piliers de connaissances essentiels, le «Global Knowledge Index» tourne autour de six sous-indices de connaissances essentiels, à savoir: l’éducation pré-universitaire, l’enseignement technique et professionnel et la formation, l’enseignement supérieur, la recherche, le développement et l’innovation, l’information et les communications, la technologie et l’économie.
Pour cette édition, l’étude a passé en revue 141 pays et en fonction des notes, allant de 1 à 100, attribuées à chaque pilier, un classement des pays est réalisé selon leurs performances GKI.
Au niveau mondial, l’indice moyen de la connaissance s’établit à 47,8. L’analyse détaillée des performances individuelles des pays montre que le classement est dominé, au niveau mondial, par les pays nordiques. Au sommet de cet indice, on trouve la Suède avec un score de 68,28/100, devançant la Finlande (67,99), la Suisse (67,91), le Danemark (66,84) et les Pays-Bas (66,84).
A l’échelle africaine, globalement les pays sont mal classés. D’ailleurs, seulement deux d’entre eux ont des scores qui dépassent la moyenne mondiale : les Seychelles et Maurice.
Les 20 derniers du classement sont africains
«Les Seychelles sont très performantes, en termes d’infrastructures de connaissances et se classent 45e sur 141 pays dans le Global Knowledge Index 2024 et 44e sur 59 pays à très haut développement humain», lit-on dans le rapport. Avec un score de 52,97, l’archipel devance des pays comme la Grèce, la Chine… Il doit son rang à ses performances au niveau des piliers «Enseignement supérieur» (31e mondial, score de 54,27), «Economie» (47e mondial avec un score de 57,38), «Éducation pré-universitaire» (44e mondial avec un score de 73,48). Le pays est handicapé par le pilier «Enseignement technique et professionnel et formation» qui le positionne au 92e rang mondial avec un score de 47,47. Quelques rangs derrière les Seychelles, suit Maurice avec un score de 50,85 se classant au 52e rang mondial. Plus loin encore, le Cap-Vert se positionne au 74e rang mondial avec un score de 46,31 et le Botswana (79e mondial avec un score de 45,75). Avec un score de 45,05, la Tunisie se retrouve au 82e rang mondial sur 141 pays dans l’Indice mondial des connaissances 2024, et au 21e rang sur 35 pays à développement humain élevé. Un classement loin des performances mondiales, mais qui lui confère, tout de même, une première place à l’échelle nord-africaine.
La Tunisie affiche des performances moyennes, en termes d’infrastructures de connaissances et se place ainsi devant l’Afrique du Sud (84e mondial, 44,69), l’Egypte (90e rang mondial, 44,02), la Namibie (95e mondial, 43,62), le Maroc (98e mondial, 42,76) et le Nigeria (103e mondial, 40,31). D’après l’indice «GKI», sur les 21 derniers pays du classement, 20 sont africains. Les 10 dernières places du classement sont occupées uniquement par des pays africains. Ces performances limitées des pays africains dans presque tous les piliers reflètent les énormes failles des systèmes éducatifs et de l’enseignement supérieur, principalement en matière d’infrastructures.